L’Avocat est un auxiliaire de justice.
Cela a plusieurs significations.
Cela signifie d’abord qu’il est un intermédiaire entre le justiciable et le juge.
En ce sens, il est d’abord un guide dans le labyrinthe que sont, d’une part, les juridictions, d’autre part, le maquis des textes… et des délais.
C’est pourquoi, l’Avocat est précieux, et son rôle est difficile. Car il se charge d’amener le justiciable à l’endroit où il est le meilleur d’aller, et pour y soutenir la règle de droit la plus appropriée.
Concrètement, l’Avocat vous écoute puis traduit juridiquement votre demande pour vous aiguiller… (gare aux erreurs d’aiguillage, synonyme de perte de temps et parfois fatales).
L’Avocat est d’abord un juriste.
L’Avocat est un juriste mais se doit être humain et psychologue.
Lorsque la demande du client est correctement explicitée, alors l’Avocat n’a plus qu’à reformuler cette demande juridiquement.
Il arrive néanmoins que la demande du Client soit imprécise ou que l’objectif ne soit pas très bien défini.
Il appartient alors à l’Avocat d’avoir la discussion la plus approfondie avec son Client pour que soient dégagés les buts poursuivis, et ainsi éviter tout quiproquo au départ de la procédure.
Enfin, il est important également de jauger du caractère réaliste ou non de l’objectif assigné à l’Avocat.
C’est à cet endroit que l’Avocat doit se montrer psychologue.
Écarter d’emblée une demande comme étant irréaliste peut être une maladresse.
Bien des causes réputées difficiles prospéreront alors que des procès gagnés d’avance seront perdus.
C’est la raison pour laquelle l’Avocat devra savoir, c’est selon, faire taire ses réticences, ou encore les expliciter.
Tout dépend bien-sûr des risques que le Client est prêt à prendre, et avec lui, son Avocat.
Le contrat de confiance.
Le contrat en ce sens se doit d’être parfaitement explicite. Même si pour une certaine partie, il peut être également tacite.
En tout cas, ce n’est qu’une fois que la cause est entendue entre le Client et son Avocat que, l’Avocat doit alors signifier à son Client s’il accepte ou non de le défendre.
En cas d’acceptation, il doit alors expliciter encore l’ensemble des moyens qu’il faudra réunir pour que cette cause prospère. Cela sans dissimuler les obstacles qui se trouveraient sur son chemin.
A cet égard, l’Avocat ne devra pas dissimuler à son Client que tout procès, le meilleur comme le moins bon, possède une bonne part d’aléa. L’impératif étant pour l’Avocat, de mettre les meilleures chances du côté de son Client.
En dernier recours en effet, la décision appartient au Juge.
L’importance de la communication.
La procédure est en générale longue.
Il faudra pour l’Avocat et son client, mettre à profit ce temps pour entretenir un dialogue constant.
Il ne saurait être question qu’un Client abandonne à l’Avocat son dossier pour ne revenir vers lui qu’au moment de la décision !
La garantie du succès est celle d’un bon dialogue entre les deux parties.
Si l’Avocat devra savoir parler à son Client, encore devra-t-il savoir parler à la juridiction devant laquelle il se présente.
Le travail de l’avocat.
En règle générale, l’Avocat dans l’esprit du public est attendu au moment de la plaidoirie.
Cependant, tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dire qu’elle serait de moindre importance.
Cela n’est pas tout à fait vrai, puisque certaines juridictions demandent encore des développements par oral importants.
En tout état de cause, la parole et les mots employés ne laissent jamais indifférents une juridiction.
Néanmoins, il est vrai que c’est le travail réalisé en amont par la constitution du dossier qui pèsera en définitive le plus dans la décision finale.
A cet égard, il ne faudra pas omettre la contradiction permanente à laquelle l’Avocat aura dû se livrer avec l’Avocat de la partie adverse, échange contradictoire dont on est en droit d’attendre, normalement, une vérité judiciaire.
Peser un argument, le sous-peser, avoir à y répondre est tout un art qui est personnel à chaque avocat, même si les professionnels s’inter-influencent entre eux.
Dernièrement, il y a le droit, et surtout les règles de droit dont plus aucune aujourd’hui ne sont intangibles, et qu’il faudra appliquer au dossier.
Avec les règles de droit, est le langage judiciaire que l’Avocat aura à cœur d’expliquer à son Client.
Outre ces règles de droit, des délais de procédure toujours plus nombreux et source de bien des pièges et tourments, devront être scrupuleusement respectés.
Voilà le rôle brièvement résumé de l’Avocat.
C’est celui d’une responsabilité toujours croissante.
L’Avocat et son Client forment une équipe, équipe qui doit s’avérer gagnante.
Pour reprendre le propos du départ. L’Avocat, outre le porte-parole de son Client, est son accompagnateur tout au long du procès.
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